Qui se cache derrière l’identité de Léa Brachet, Grenobloise amoureuse d’un officier allemand pendant l’Occupation et retenue prisonnière dans une maison close ? C’est ce que tentera de découvrir l’éditrice Marie Nolat, 40 ans plus tard, quand elle recevra un mystérieux manuscrit inachevé consacré à l’étrange destin de cette jeune Iséroise.
Malheureusement, l’auteur de la biographie ne lui facilitera pas la tâche en refusant, pour d’obscurs motifs, de lui révéler les ultimes chapitres de ce troublant récit et de lui fournir ses sources. Comprenant alors que l’ombre des exactions nazies plane encore sur la région, Marie devra, tout au long de son enquête, redoubler de prudence.
Valérie BRUN est historienne, conférencière, et auteure. Elle a signé des recueils de nouvelles noires, en particulier « Le sort en est jeté », éditions Le Huchet d’Or, primé au Salon du livre d’Allevard (38) et « Innocences envolées », éditions Zonaires, mais aussi plusieurs romans historiques, riches en suspense, notamment « Bleu Horizon », éditions Zonaires, dont l’action se déroule en Isère, en 1917.
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La Lignée rompue de Valérie Brun, 176 pages, 17,50 € (+4,00 de frais de port)
ISBN : 979-10-94810-19-4 Parution 30 mars 2019
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Jamais manuscrit n’aura autant intriguée la jeune éditrice Marie Nolat que celui, inachevé, qu’elle reçoit un jour d’un certain M. Talon. Sa lecture va l’entraîner dans une succession d’interrogations, d’investigations qui lui apporteront de précieuses mais douloureuses révélations sur l’héroïne du roman et, qui plus est, sur ses propres origines.
Une enquête finement menée qui nous emmène à l’époque de la Résistance, que Valérie Brun aborde avec sa plume d’historienne subtilement enrichie d’une aisance littéraire qui subjugue le lecteur.
Lecture prenante. Je n’ai pas lâché le livre jusqu’à la fin. Roman bien structuré qui répond à toutes les questions que l’on se pose. Les sentiments des uns et des autres sont bien analysés, mais sans mièvrerie.
L’histoire est bien documentée. La tragédie des “Lebensborns”, mal connue est fort bien mise en situation.
Un très bon roman historique.
Quand Marie Nolat reçoit un tapuscrit, (nous sommes en 1984) elle est tout de suite intriguée. Son auteur, au pseudo de “Talon” (curieusement l’inverse de son nom), y raconte l’histoire de Léa, une jeune Française, enceinte en 1943 d’un gradé allemand (Feldgendarme) dont elle est amoureuse. Ce dernier l’enferme dans un bordel, le temps de sa grossesse…
La lecture de ce document va bouleverser Marie, elle y soupçonne une histoire vraie dont elle va tenter de résoudre l’énigme. En sortira t’elle indemne ?
Les montagnes des alentours de Grenoble sont le cadre magnifique du drame dans lequel l’ambiance hivernale prend un rôle important.
Récit passionnant dans lequel Valérie Brun, historienne, exploite à merveille ses connaissances minutieuses d’une période trouble.
Le style fluide rend agréable la lecture d’une fiction complexe, si bien que quand on ouvre le livre, on a du mal à le fermer tant on a hâte de connaitre le dénouement.
Au lecteur d’y démêler est la part du roman historique, du roman policier et du roman psychologique.
La lignée rompue est le troisième roman de Valérie Brun à enrichir ma table de chevet. Mes attentes suscitées par les précédentes lectures sont comblées, mieux je suis sidéré par l’aplomb gagné par la plume de l’auteure.
L’entame du premier chapitre me donne l’irréversible envie de découvrir la suite du récit. Puis, les chapitres s’enchaînent, bien articulés, et clairement livrés par une narration captivante. Ils racontent l’atmosphère d’événements survenus pendant l’occupation allemande, avec leurs romanesques soubresauts 40 ans plus tard. L’exquise restitution de l’époque, des décors ainsi que des personnages, concourt alors à la pertinence d’une histoire à deux volets qui s’emboitent, mêlant le genre historique et policier.
Ce roman révèle une autre dimension du talent de l’écrivaine, fort d’atouts propres à l’imaginer dans la cour des grands.
J’ai relu avec beaucoup d’intérêt et de plaisir le roman de Valérie. J’avais eu le privilège de le découvrir en avant-première mais sa version dans son écrin de papier est encore plus agréable !
Ma seconde lecture a confirmé ce que j’avais pensé lors de la première. Valérie Brun a vraiment écrit un roman très intéressant. C’est documenté, le scénario est original : un aspect de la guerre qui n’a peut-être pas été aussi souvent exploité que bien d’autres. La narration est efficace et l’alternance entre les deux périodes – le passé et le présent – et les deux héroïnes – Léa et Marie – est subtilement menée. Il y a du suspense, de l’émotion, et cet ancrage dans une région que l’auteure connaît bien donne au roman encore plus de poids et d’authenticité.
À l’intérêt historique s’ajoute le charme de cette histoire à laquelle le lecteur ne peut rester insensible.
Je souhaite à ce livre tout le succès qu’il mérite !
Note : 5 / 5.
Secrets de famille…
Second roman de Valérie Brun, après quelques très bon recueils de nouvelles.
Nous sommes en 1984, Marie Nolat est intriguée par un manuscrit, le courrier de présentation est signé du nom de F.Talon… nom qui est la version verlan du sien !
Le manuscrit commence en octobre 1943 à Grenoble. Léa Brachet est une jeune fille insouciante et amoureuse. Que l’élu de son cœur, le Capitaine Hans Schiffer, soit un officier allemand ne la dérange pas ! Elle passe pour « La paillasse à boches » mais elle méprise ces femmes. Comble du bonheur, elle doit aller à Paris avec Hans et elle est enceinte !
Enfin cela, c’est ce qui est prévu, la vérité est que son chevalier servant la drogue et l’abandonne dans une maison close. Et elle n’est pas la première, semble-t-il !
Pour elle la vie n’est pas facile, elle n’est pas obligée de vendre son corps, mais elle ne comprend pas et espère percevoir la conduite de Hans. Une seule femme lui porte un peu de chaleur humaine, Mika la pianiste. Un médecin, le docteur Léon, lui rend des visites régulières, la guerre entre les forces d’occupation et les maquisards fait rage.
Les mois passent et elle accouche de jumeaux, un garçon et une fille.
Mais le manuscrit s’arrête net.
Alors Marie Nolat va tout mettre en œuvre pour vérifier la véracité de ce texte. Lire les archives, questionner des historiens, visiter les musées et les cimetières pour retrouver la trace de Léa Brachet. Une photo la met sur une piste inattendue, celle de sa propre famille. La confrontation avec sa mère et son père mourant va être houleuse et bouleverse Marie. Claude, le meilleur ami de son père, lui conseille de ne pas poursuivre ses recherches. Que cache ce silence familial ? De quel côté étaient-ils : collaborateurs ou résistants ?
Quels secrets ses silences veulent couvrir ? Et que vient faire l’auteur de ce manuscrit dans la grande Histoire avec un H majuscule ou la petite, la sienne ?
Toujours la belle écriture de Valérie Brun. En historienne, elle nous restitue la vie de cette époque troublée dans cette région où la résistance s’est petit à petit organisée et fédérée.
Cette période de l’histoire marque encore la vie de certaines familles, malgré ou à cause du silence de pas mal de protagonistes.
Un excellent roman qui nous interpelle sur notre propre histoire dont nous ne soupçonnons pas certains aspects.
Extrait de “Les lectures d’Antigone”
J’ai véritablement été embarquée par l’histoire que nous conte dans son roman Valérie Brun, par ses personnages, dont l’image que je m’en suis faite reste encore doucement dans ma mémoire. N’est-ce pas le signe d’un excellent livre ?”
L’article en entier sur https://leslecturesdantigone.wordpress.com/2019/10/02/la-lignee-rompue-valerie-brun/
Voici un roman qui m’a tenue en haleine, grâce à une construction originale et une intrigue bien menée (on n’est pas loin du “polar”), inspirée de faits réels. J’ai trouvé les personnages attachants dans leurs contradictions si humaines. L’écriture, soignée et fluide à la fois, ajoute au plaisir de la lecture.