Ils habitent le même immeuble dans la ville de Saint Etienne. Ils se connaissent peu ou pas du tout. Il vient à l’une des occupantes l’idée d’organiser une fête des voisins. Malgré les réticences, celle-ci finira par avoir lieu, sous une forme plutôt inattendue.
L’auteure déambule d’étage en étage, nous faisant partager les petits bonheurs, les préoccupations, les déboires et embarras des occupants ; elle y aborde des thèmes actuels comme le chômage, la solitude, les discriminations, témoignant au fil des rencontres, des contradictions entre la volonté de rester chez soi et l’injonction de répondre au vivre ensemble.
Un roman qui revisite avec humour et gravité la société française et invite le lecteur à appréhender avec le sourire ou la grimace les multiples facettes de ce singulier microcosme.
Née à saint Etienne, exilée quelques années à Rouen pour raisons professionnelles, Danielle Akakpo a réintégré sa ville natale avec bonheur en 1983. Cadre administratif, éprise de lecture et d’écriture, elle s’est longtemps adonnée à cette dernière passion dans le plus grand secret. Ce n’est que quelques années avant l’âge de la retraite que, par le biais d’une association d’internautes, elle a osé montrer ses écrits. Conseillée, encouragée, elle a mis les bouchées doubles. Elle aime à dire que les histoires nées sous sa plume, essentiellement des nouvelles et romans courts, s’adressent à tous les publics, qu’elle puise ses personnages, ses anecdotes dans la vie de tous les jours pour ensuite broder sur eux à plaisir.
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La Fête des voisins, roman de Danielle Akakpo, 94 pages, 12 € (+3,90 € de frais de port), ISBN 979-10-94810-22-4 Parution : 8 novembre 2019
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J’ai pris beaucoup de plaisir à la lecture de ce court roman. L’organisation de cette fête des voisins est le prétexte à nous raconter au fil des chapitres, une tranche de vie de chacun des occupants de l’immeuble, locataires ou propriétaires, jeunes ou vieux, en couple, en famille ou célibataires. Entre les grincheux, les bruyants, les solitaires et les indifférents, une galerie de portraits nous est donnée à voir. C’est aussi l’occasion pour l’auteur d’aborder les thèmes du chômage, de la maladie, de l’amour et de la solitude.
J’ai beaucoup aimé la construction originale de ce roman : en effet, chaque chapitre sur une famille est traité comme une nouvelle à part entière mais loin de créer un ensemble disparate, cette façon de faire nous tient en haleine et l’histoire trouve son dénouement tout à la fin. Et quelle fin !
Mais je n’en dévoile pas plus, il faut lire ce livre pour savoir… Un petit bijou que je recommande chaudement !
Lu d’une traite !
Un roman “chorale” fort bien mené. Une construction habile et judicieuse. Les protagonistes se succèdent comme dans un recueil de nouvelles sauf que les destins se croisent. Les liens se tissent, les histoires s’imbriquent, soutenant l’intérêt du lecteur jusqu’au dénouement (et à la chute) où les fils se rejoignent.
Et comme en plus l’écriture est alerte et sensible, le plaisir est complet.
Danielle Akakpo a trouvé une très bonne idée de présentation pour que nous fassions connaissance avec tous les voisins.
Sous forme de nouvelle, étage par étage, chaque habitant de ce grand immeuble est passé au crible. : Ses habitudes, son caractère, ses défauts, ses qualités.
Tout cela en démarrant d’une éventualité de fête des voisins, chacun y va de son ressenti, de ses remarques sur untel ou unetelle ;
C’est très bien amené et surtout cette fête aura-t-elle lieu ? Ils ont l’air tous très bien ces gens qui habitent ensemble sans vraiment se connaître ?
On ne peut déflorer la fin, elle est trop inattendue.
Mais là encore la fine plume aiguisée, tendre mais parfois acide de l’auteure nous ravit. Bravo.
« La fête des voisins » est un titre à priori un peu trompeur. En effet, on ne peut pas vraiment dire que les personnes qui habitent dans cet immeuble stéphanois, qui se frôlent sans se toucher, se côtoient sans se connaître, se toisent, s’évitent, soient « à la fête ». Danielle joue sur la corde des émotions, en abordant des thèmes sociaux, actuels, criants de réalisme – chômage, racisme, précarité, exclusion, vieillesse, deuil, abandon, maladie… mais les notes qu’elle produit sont harmonieuses, même si parfois grinçantes ! il y a aussi de l’humour, de la vivacité dans les dialogues. On visite Saint-Étienne à bicyclette ou à pied, on emboîte le pas d’un jeune professeur fraîchement diplômé et muté dans cette ville qui lui est étrangère. On sent que Danielle connaît bien ce dont elle parle : sa ville, et la vie, dans toute son ampleur, sa richesse, sa diversité. Une vie de quartier, et pourtant les histoires qu’elle nous conte ont une portée universelle car chacun s’y retrouve : le lecteur reconnaît forcément une personne de son entourage proche ou lointain. La cible de Danielle, c’est la société contemporaine, dans laquelle solidarité et fraternité ont cédé la place à l’anonymat. Et pourtant, il faut lire jusqu’à la fin…
Un très agréable moment de lecture !