François Rettaz, écrivain public, nous raconte Angèle Cartier. Née avec le siècle, elle s’était rêvée institutrice. Mais la Grande Guerre, cette horreur sans nom, a balayé ses espérances. Elle a révélé une femme qui, derrière une fragilité apparente, était en réalité une femme de caractère, à la volonté inébranlable. Il lui fallait bien cela alors que la vie ne lui laissait d’autres choix que de se battre, encore et encore.
Durant des années Claude Bachelier a parcouru le monde sur terre comme en mer et puis voilà qu’après avoir franchi détroits et caps, traversé gorges et défilés, il prend la plume pour raconter la vie, le quotidien de gens qui ne sont pas des héros, qui ont ce petit plus qui les rend si différents et qu’un jour, peut-être, il a croisé sans les voir.
Angèle Cartier un roman de Claude Bachelier, 164 pages, 15 € (frais de port 2,72€)
Parution le 2 juillet 2014 ISBN 978-2-9543796-6-1
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Claude Bachelier dédicacera son roman à la librairie “Tuliquoi” à Allevard (Isère) le dimanche 6 juillet 2014 et le jeudi 17 juillet 2014 de 10h à 12h.
Premier livre, certes pas un premier écrit, mais un coup de maître ! L’auteur nous brosse un portrait saisissant d’un personnage ayant eu une histoire hélas fréquente au cours de 2 conflits mondiaux. Ce qui est intéressant et remarquable est le choix d’alterner l’histoire factuelle avec les dialogues avec son héroïne ainsi que sa démarche. Il y a des périodes, des situations vécues par l’auteur et une réelle connaissance du milieu rural et de sa région, les faits historiques sont également bien mis en exergue. Bravo en tout cas !
Amicalement
Jacques M
Et bien ça y est ! Je l’ai reçu, je me suis jetée dessus, je l’ai lu et… ça m’a plu !
J’ai particulièrement apprécié l’alternance des chapitres, donnant le point de vue de deux personnes, l’un très vivant, l’autre plus guindé, classique d’une biographie conventionnelle. Ce quipréserve d’un écrit plat et sans relief. C’est un procédé astucieux qui m’a emballée.
Et le personnage d’Angèle Cartier ! Quel bonheur ! Voilà une dame que j’aurais aimé connaître. A-t-elle réellement existé ? Ou est-elle sortie toute fraîche du talent de Claude ?
Par conséquent, livre à recommander à ceux qui veulent passer un bon moment de lecture.
La lecture du livre Angèle CARTIER de Claude Bachelier par la véracité de ses évocations de la vie du monde agricole au début du XXème siècle fait revivre, tant par les situations que les expressions, le passé connu ou raconté par nos parents, passé souvent difficile et laborieux.
La présentation en parallèle de l’interview madame Cartier et du récit de sa vie fait qu’à la fin de la lecture, Angèle Cartier nous semble si proche, au point de croire, qu’elle a fait partie de notre voisinage, voire de notre famille.
Nous avons lu avec intérêt et passion ce livre. Eliane et Marcel.
Quand vous commencerez « Angèle Cartier » vous ne pourrez plus le lâcher.
Angèle au crépuscule de sa vie, retrace son existence à François écrivain public.
Elle nous fait vivre de l’intérieur la vie paysanne du début du siècle dernier avec ses us et coutumes, ses forces et ses faiblesses et surtout avec beaucoup de dignité les conséquences des deux guerres sur la vie des humbles.
Elle est sans complaisance avec les « combattants de la dernière heure » et exprime avec beaucoup de lucidité l’hypocrisie humaine.
Adorable Angèle…elle fait partie de ces personnages ou plutôt de ces personnes que nous aimons et qui ne nous quittent pas.
Merci Claude pour ce magnifique livre pleins d’émotions.
Paulette
C’est à mon tour de dire combien j’ai aimé ce livre touchant, simple, que l’on sent, inexplicablement, “proche” des réalités de la vie, d’une vie comme tant d’autres – comme trop d’autres : ballottée entre les guerres, frappée par les morts violentes et pourtant toujours debout, Angèle reste digne et battante jusqu’à ses derniers jours… peut-être attendait-elle sans le savoir celui qui devint son (si talentueux) biographe ?
J’ai apprécié la chronologie bouleversée et dans laquelle, pourtant, on ne se perd jamais, et comme d’autres je n’ai pas pu lâcher ce livre une fois commencé.
Bravo à l’auteur pour sa sensibilité, et bravo à Angèle, si elle nous écoute, d’avoir su aimer, avec une belle philosophe, une vie qui ne l’a pas ménagée.
Moi aussi j’ai été touché par le récit de la vie d’Angèle Cartier, personnage ordinaire et extraordinaire à la fois.
Une fois la lecture commencée, il est difficile de poser le livre et l’on se sent de plus en plus lié à ce personnage comme si elle devenait un membre de notre famille.
Bravo Claude pour ce récit peu ordinaire, fort bien écrit et qui nous fait entrevoir la difficulté de la vie au début du siècle dernier et à quel point les guerres ont pu bouleverser les vies de tant de familles.
Philippe O.
J’ai beaucoup apprécié ce livre.
Pour moi, cet ouvrage est un livre qui marque et qui nous fait nous poser pas mal de questions : sur nos valeurs, sur les gens autour de nous.
J’ai aimé découvrir la vie d’Angèle Cartier à travers les rencontres avec François Rettaz et son manuscrit. Une vie simple et dure que le destin ne lui a rien épargné.
Malgré cela, elle a su resté forte, déterminée sans jamais se faire remarquer. C’est une grande femme finalement.
Lorsqu’elle part, c’est une famille entière qui disparait avec elle mais jusqu’au bout elle a le souci quand même de laisser une trace : son manuscrit.
J’aime bien la façon d’écrire de Claude Bachelier. C’est une lecture très accessible avec des personnages attachants et des dialogues qui reflètent bien le caractère et le milieu de ses personnages.
Livre de lecture facile et agréable.
J’ai retrouvé dans cette femme des traits de caractères de mes aïeules .
Merci Claude pour ce bon moment.
“Merci Claude pour ce bon moment.” J’espère, Denis, que vous avez écrit cette phrase assassine avant la sortie du bouquin de la folle de Chaillot…
Il s’agit d’un livre fort, authentique et prenant. Tout y est juste, l’émotion est palpable, mais jamais geignarde. Angèle est une femme de tête, un femme droite. C’est aussi une épouse, qui s’est montrée digne de son mari et qui a dû s’affirmer face à un beau-père irascible. C’est aussi une mère dont les deux enfants seront emportés par la tourmente de l’histoire, dans des circonstances différentes mais tout aussi troubles et troublantes : l’un comme milicien, l’autre comme soldat en Indochine.
Ce roman est aussi à sa manière une page d’histoire de France, une tranche de vie dans ces époques dures de la Grande guerre, de l’entre-deux guerres, et de la Drôle de guerre.
C’est un livre qui devrait se lire à haute voix. C’est un livre à deux voix, celle du narrateur, celle d’Angèle. Deux voix qui se découvrent puis se familiarisent, s’apprivoisent au fil des rencontres. On les entend presque à travers les mots, les mots les portent ; c’est ça le miracle de l’écriture et du talent. Et l’auteur en a du talent, ce livre en est l’exemple.
Ce que l’on ressent une fois la dernière phrase lue, le livre refermé, c’est un profond sentiment de dignité et d’humanité. Angèle n’est pas statufiée. Elle n’est pas non plus devenue une icône. Elle devenue l’une d’entre nous. Une parente, une amie. On sait qu’on ne l’oubliera plus.
Merci Claude de nous avoir gratifié de ce beau roman, de ce beau livre.
Monsieur,
Je viens de terminer la lecture d’Angèle Cartier et je voudrais vous dire mon admiration pour ce récit, merveilleusement écrit et très poignant. Je ne crois pas que ce livre soit un roman. C’est du vécu à tout point de vue. À commencer par le narrateur qui est réellement agrégé de lettres, bien qu’a priori ça n’en fasse pas un écrivain, mais s’il fallait vous réattribuer ce diplôme, il faudrait épingler la médaille à l’écrivain avant l’érudit. Vous maniez votre langue à la perfection, simple, concise, rythmée, équilibrée. Vos descriptions de la vie paysanne de l’époque sont d’une incroyable justesse, vous plongez le lecteur dans cette ambiance qui évoque un peu Giono dans Jean de Florette, les jalousies, les ambitions, les calculs un peu sordides et puis tout le monde se retrouve à l’église le dimanche sur certains bancs réservés aux notables, dans une communion rituelle et insincère. Les hommes au bistrot, discutant du temps, des semailles, des vaches et des cochons. Angèle installe une bibliothèque et se fait moquer parce qu’il faut rester dans sa condition, ne pas jouer les gens de la ville et péter plus haut que son cul. Jouissif, je buvais du petit lait. Bien que vous ne tourniez jamais ces gens en dérision, je pensais à tous ces personnages bruts de décoffrage tournés en ridicule mais aussi croqués avec justesse par Boris Vian dans L’arrache-Cœur.
Vous décrivez avec justesse l’ambiance de la Grande Guerre, ses boucheries et, au départ, l’hystérie collective : demain à Berlin, dans deux mois retour au pays. C’est ainsi que commencent Les carnets de guerre du Tonnelier Barthas. Et puis ça n’en finit plus, ça dure quatre ans aux prix de millions de morts, des exécutions sommaires pour l’exemple, le cynisme et le mépris des généraux à l’égard des pauvres gus qu’en saoule au gros rouge dans les tranchées pour leur donner du courage !
Puis il y a la seconde guerre mondiale suivie de la guerre d’Indochine. Vous décrivez cette dérive nationaliste et antisémite, les compromissions avec l’occupant, les milices de Laval, la minorité des résistants, le marché noir, ses profiteurs. Mais quand on visionne Le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophüls, l’on s’aperçoit que tout n’est pas noir ou blanc, mais plutôt gris. Les gens ne sont pas des héros, il fallait survivre. Et puis je crois qu’on devient rarement héros par vocation mais bien plus souvent par accident.
Ce personnage d’Angèle est extraordinaire. Il a vécu, ne me racontez pas d’histoires…. Il y a eu, même à cette époque ultra machiste, des femmes de tête, ma tante maternelle par exemple, qui a eu son permis à 22 ans et qui a monté avec son mari, mais à son initiative, une briqueterie. Il y a bien eu d’autres exemples mais Angèle, c’est comme si je l’ai connue. Cette volonté, cette droiture, cette volonté de vivre, de dépasser tous ces moments dramatiques de la vie pour essayer malgré tout de conserver son équilibre et de recevoir en cadeau, de temps à autre, des petits moments de bonheur, et l’ultime, peut-être le plus beau, celui que vous lui avez donné avec votre livre qui lui a fermé les yeux aux portes du paradis.
Tout cela, pour vous dire, à ma façon, que votre œuvre m’a vraiment touché et m’a beaucoup plu.
Cordialement,
Pierre TRUTT
Claude,
Je tenais à te dire que j’ai lu deux fois ton roman Angèle Cartier(Il est très rare que je lise un roman ainsi, …) .
J’ai été troublé par ton écriture et la forme de ton roman que j’ai encore plus apprécié le seconde fois.
Il a généré en moi des moments méditatifs et réflexifs forts agréables, tant par le contenu que la forme très originale que tu as donné au plan du récit. Mais aussi à ton écriture dont la forme d’expression me faisait partager la vie et les émotions des personnages (l’écrivain, Angèle, sa famille, sa dame de compagnie, …) initiant de nombreuses “résonnances” qui se métamorphosaient en “raison-nances”, sources de nouvelles émotions, … sensation fort agréable pour le physicien amoureux de poésie et philosophie que je suis, …
Merci beaucoup, c’est un roman que je vais recommander à mes amis !
Stéphane H.
On sait gré à Monsieur Bachelier de nous avoir composé ce beau portrait de femme, au destin de laquelle nous sommes initiés grâce à la confiance / confidences qu’elle fait à un écrivain biographe rencontré dans le village montagnard où elle est venue achever (plutôt que terminer) une vie assombrie par de nombreux deuils.
La vie de cette Angèle Cartier illustre bien combien une vie humaine peut impliquer de vastes glissements, tant géographiques que sociaux, au fil des tremblements de l’Histoire : ainsi la vie de la petite Rottier, modeste fille d’agriculteurs paysans glissera d’ouest en est, s’élèvera (symboliquement ?) de la Mayenne jusqu’aux Alpes (dans la chaîne de la Belledonne, -et, via l’italien, l’étymologie possible de cette chaîne pourra faire penser à quelque Belle dame ) pour finir (ou culminer ?) dans une espèce de méditative retraite de bourgeoise aisée et solitaire.
Pour cette femme, née avec le siècle, la vie se vit, se défait, se reconstruit, s’enterre ou s’élève au fil des guerres mondiales ou coloniales qui auront marqué notre tragique XXe siècle. Entre des frères perdus du fait de l’une (14-18) et des enfants perdus du fait des suivantes, la vie n’aura guère fait de quartiers à notre Angèle Cartier.
Heureusement, d’un François à l’autre (l’un notre écrivain biographe, l’autre un fils bien aimé tué dans la Cochinchine d’alors), notre Angèle aura trouvé en Claude Bachelier quelqu’un qui a su, avec pudeur et discrétion, et presque tendresse, nous tisser la trame de cette vie de femme, dont on se dit qu’elle ne doit pas n’être qu’une fiction romanesque tant cela semble écrit pour rendre grâce ou justice à quelqu’un qu’on aurait pu connaître.