Un peu avant le quinze août, les étoiles filantes éclaboussent les nuits claires des vacances. Nous restons tard dehors, papa et moi. « Entre hommes, on est tranquilles… Hein, Jacques ? » me dit-il en souriant. Chacun de nous fait un vœu à chaque étoile qui passe, et papa m’apprend les noms des constellations. Pendant ce temps-là, maman prépare les nappes, les serviettes et les verres pour la traditionnelle fête de la mi-août. De longues tables juponnées de blanc vont être dressées sous les pommiers, à l’occasion de l’anniversaire de Tante Octavie, la doyenne de la tribu. Elle a quatre-vingt-onze ans cette année. Juste quatre-vingts de plus que moi.
Laissez-vous porter par la petite musique feutrée d’Yvonne Le Meur Rollet, faites un tour avec elle dans le quotidien de gens qui s’aiment simplement, écoutez battre les cœurs ébranlés, humez donc le bon air du bonheur, mais ne soyez pas surpris si parfois la lumière vacille ou si le parfum est frelaté, car elle sait y faire la poétesse pour mettre en mots les chagrins, les peurs et les douleurs enfouies…
Yvonne Le Meur-Rollet a d’abord publié de la poésie, et 12 recueils de ses poèmes ont été édités depuis 1998. Une trentaine de ses textes de prose ont paru dans des revues et des ouvrages collectifs avant la publication de son premier recueil de nouvelles « Le Chaos de la Divine » qui a obtenu le Prix des Beffrois à Douai en 2012.
Souvent, pour s’amuser, un recueil de trois nouvelles d’Yvonne Le Meur-Rollet dans la collection Lapi-daires, 36 pages, 5€, (+1,36€ frais de port)
Parution le 20 mai 2015 ISBN 979-10-94810-00-2
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Nous sommes trois lapidaires
Nés sous le signe de Zonaires…
Bienvenue Yvonne dans cette petite collection pleine de promesses, j’ai hâte de te lire !
Rein que trois ? C’est ce que l’on dit après avoir terminé la lecture de ce petit bijou. On en redemande. Yvonne a l’art de sublimer les gens simples: elle nous les fait aimer avec leur simplicité, leur innocence pour certains et, subtilement, nous fait découvrir leur zone d’ombre, leur face cachée. Pas de chute fracassante, quelques indices savamment distillés. Et un style sans faille proche de la poésie. Mais ça, ce n’est pas une surprise.
L’an dernier, lors d’une certaine remise de prix assez lénifiante, je suis sorti de ma torpeur en entendant les vers d’Yvonne, pensant soudain ‘Ah, enfin de la poésie”. Ici le charme opère à nouveau, dans un autre genre, on se laisse captiver, enivrer par les mots, par la langue, par des histoires banales mais qui sous cette plume sortent de l’ordinaire. je me suis régalé à la lecture de ces tranches de vie ! effectivement on en redemande !
Yvonne est une grande artiste. De situations simples, voire banales, elle concocte un ensemble explosif dont la deuxième nouvelle “Un si gentil gars”, primé dans le concours de l’Encrier Renversé, en est un magistral exemple ! De surcroît, Yvonne est poétesse dans l’âme, et son écriture coule comme le vent sur les blé mûrs. A lire donc, dans un bon fauteuil, les doigts de pied en éventail devant une bonne flambée. Rêve garanti !