Cette femme en fichu qui fait la queue pour un peu de nourriture pourrait être ma grand-mère. Cet homme qui piétine dans la neige et à qui l’on a confisqué sa couverture
ressemble à mon grand-père.
Des hommes leur tendent la main.
Des hommes leur tournent le dos.
Que peut faire un écrivain face à l’insupportable ?
Ce qu’il sait faire de mieux. Écrire pour ne pas oublier.
Françoise Guérin est psychologue. Elle est l’auteure de la série policière Lanester, adaptée pour France 2, de trois recueils de nouvelles et de nombreux polars radiophoniques.
Son prochain roman, Maternité, paraîtra en avril 2018 aux éditions Albin Michel.
Patrick L’Écolier est artisan photographe. Il anime le café littéraire Calipso et a fondé la maison d’édition Zonaires.
A lire la présentation de Je n’oublie pas… par Françoise Guérin :
Je n’oublie pas…, texte de Françoise Guérin, photos de Patrick L’Ecolier, 28 pages, 4 € (+2,30 € de frais de port). Disponible le 20 janvier 2018.
N° ISBN : 979-10-94810-14-9
Les auteurs et Zonaires éditions s’engagent aux côtés des personnes réfugiées et migrantes en reversant un euro par exemplaire à l’Apardap (Association de parrainage républicain des demandeurs d’asile et de protection).
Découvrez la bande-annonce :
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Un petit bijou.
Des mots et des images qui frappent. Ne saurions-nous plus tendre la main à l’émigré qui fuit la guerre, l’oppression, la souffrance?
Je l’ai lu .. et relu. C’est très émouvant. Le texte est sobre et percutant. Sobre, tout en étant plein de poésie. L’émotion nous étreint mais ce n’est pas larmoyant. C’est très beau.
La révolte est contenue, adoucie par les mots, mais elle est réelle.
Quant aux photos, elle accompagnent ( ou peut-être précèdent-elles ) le texte. Beaucoup de regards, parmi ces photos. Des regards qui cherchent quelque chose, au loin. Il y a aussi des valises, des fenêtres, des barreaux …
Les auteurs ont su créer une belle harmonie entre les mots et les photos.
Un objet délicat, à offrir …
J’ai lu ce texte sensible et vu ces photos évocatrices avec intérêt et émotion. Révoltés par la folie de destruction des puissances d’argent, nous sommes une minorité à lutter pour un monde juste ( je ne dis pas “plus juste” mais seulement JUSTE!) mais rien ne semble changer… Il est bon de s’encourager et ce petit livre peut réveiller les consciences assoupies.
Pour ma part, je suis aussi un petit fils et fils d’immigrés (italiens). Mon grand père était venu à pied de son Piémont natal pour fabriquer du charbon de bois au fond des forêts du Gard. Charbon dont l’industrie n’aurait bientôt plus besoin…. Les charbonniers vivaient en famille dans des cabanes au fond des bois et ne s’aventuraient pas en ville parce qu’ils y étaient mal traités (et même tués comme à Aigues-mortes) Ma mère est née dans une de ces cabanes. Plus tard, mon grand père a continué la destruction de ses poumons en travaillant dans une carrière de pierres meulières dans la région parisienne. Souvent, en passant devant ces pavillons de banlieue, construits grâce à son travail et à sa peine, je pense à lui que je n’ai pas connu et qui est mort avant cinquante ans. Je pense aussi à ma grand-mère, à son accent à” couper au couteau”, à son sourire bienveillant mais aussi à son respect excessif de l’autorité et des puissants. Je n’oublie pas qu’elle a élevé seule ses trois enfants en trimant toute sa vie et, quand je passe dans les beaux quartiers, où les riches se gobergent sous leurs hauts plafonds, je songe à la souffrance de tous ceux, pauvres parmi les pauvres, qui ont permis leur richesse et qui n’ont récoltés que leur mépris.
Pour ne pas céder à la haine, il ne reste qu’à agir, chacun à notre manière, pour changer un tant soi peu les choses… Merci donc pour ce petit livre qui contient beaucoup.
Un livre très émouvant, poétique, une plume sensible.
En peu de phrases, les choses sont dites. Je sens la révolte dans les mots de Françoise Guérin et dans les photos retravaillées de Patrick L’Ecolier.
Texte sobre, pas de fioriture, où Françoise Guérin met des mots sur notre indifférence, sur le combat de « ces gens-là »… « Eux qui risquent leur vie en Méditerranée. Eux aussi dans ces longues files d’attente aux portes des états. Et c’est encore eux, chassés d’un campement à un autre au seul motif qu’ils sont nés ailleurs et qu’ils viennent trouver refuge en France, à l’ère du soupçon généralisés et du racisme décomplexé. »
Les photos arrangées ou désarrangées de Patrick L’Ecolier, empreintes elles aussi de beaucoup de poésie se font les compagnes des mots de Françoise Guérin.
N’oublions pas que les camps n’ont jamais cessé et que ce livre est à rapprocher de « Matin brun » de Franck Pavloff qui parle d’un régime totalitaire, de xénophobie et de leurs dérives.
Ces deux livres sont des coups de colère. Puissions-nous les écouter!
“Je n’oublie pas” – Un petit livret de toute beauté pour 4€ dont 1€ est reversé à l’Apardap