Entre recueil et journal intime, ce livre vous invite à faire la connaissance d’Agnès à travers les yeux de ses proches, au fil de seize nouvelles. Sur un ton parfois enfantin, parfois désabusé, où l’humour arrive aussi à trouver sa place, chacune d’elles apporte un regard sur ce personnage en devenir… Une femme qui se livrera parfois pour donner sa version des faits.
Le portrait est loin d’être complet, mais à vous d’éclairer les zones d’ombre en laissant votre imagination inventer d’autres moments qui donneront chair à Agnès.
Frédérique Trigodet a délaissé son habituelle plume noire pour un ton plus léger qui n’empêche pas la gravité et pousse à s’interroger sur ces cases dans lesquelles on range très tôt les gens. Auteure de nouvelles pour Ska éditions ou Nous deux, publiée en revues ou recueils collectifs, l’auteure aime se lancer de nouveaux défis. Travaillant actuellement à des projets pour la jeunesse, elle ne délaisse jamais longtemps la nouvelle, son genre de prédilection et son premier amour en écriture.
Vent fou de Frédérique Trigodet, nouvelles, 74 pages, 10,00 € + 4,00 € de frais de port. ISBN N° 979-10-94810-33-0 Parution le 24 mars 2021
En écoute : trois extraits
Un bouton vert, lu par Chantal Bidet
Une vie en épingle, lu par l’auteure
Médecin de famille, lu par l’auteure
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Un régal de lecture, vraiment !
Et voilà, c’est finit! Mais j’en veux encoreeeee, c’était trop court…..
Je pensais que les auteurs étaient des gens comme les autres….mais…. je me trompais!!!
Vous n’êtes pas comme tout le monde !!!
Vous êtes des genres de magiciens des mots qui êtes capables de faire voyager les gens avec de petites phrases toutes simples misent les unes à la suite des autres. De nous bouleverser avec ces mêmes petites phrases, de nous faire oublier le temps en lisant, comme si on mettait en pause tout le reste….
Alors non, vous n’êtes pas comme tout le monde et merci d’être différents !!!
« Je suis comme le vent, changeante et libre. » C’est ainsi que se décrit Agnès, que l’on suit le long de ces seize nouvelles, depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte. Et nous aimons ce personnage qui refuse les habitudes, les conventions, les idées toutes faites, et surtout que l’on décide pour elle. Elle ne veut pas d’ « un avenir pépère, à son image » (elle parle de son compagnon.)
Qu’elle nous narre ses aventures ou que ses proches nous parlent d’elle, c’est bien l’Agnès qui se cherche, qui progresse, que l’on retrouve avec sa part d’interrogations, de tristesse parfois. Un personnage d’une grande sensibilité, un personnage complexe qui n’est pas dénué d’humour et dont la complexité incite à la réflexion.
« Parfois, un galet gris bleuté, couleur de mer sous la pluie ; d’autres fois, une pierre blanche translucide, tatouée de granite. Il m’arrive de me transformer en galet noir, ni rond, ni ovale, petite éponge volcanique qui se réchauffe dans le creux de la main. Et lorsque je me fais silex, je deviens éclat brun aux bords inégaux, cassés puis lissés par l’eau de la rivière et par le temps.
Quand je suis un caillou, je peux être inaccessible, distante, froide, migraineuse, ici ou ailleurs… Parfois, tout à la fois. La plupart du temps je ne le montre pas. À l’intérieur, je suis un caillou, dehors, rien ne se voit. Je marche, je ris, je mange, je plaisante, j’ai mal au bide, je rassure, je passe la tondeuse, je lis, je transpire, je fais la vaisselle, je trie le linge, je bois du café, je ramasse des cerises, je contemple l’immensité du ciel ou l’obscurité de ma chambre. »
Drôle, tendre, irascible, décidée, Agnès. Un vent fou pour bien aérer ces jours confinés.
« Elle avait raison la thésarde, il est bien ce bouquin. »
“Vent fou”, c’est ce vent agité, nerveux, qui décoiffe et emmêle les cheveux de cette femme pour lui cacher sa route et l’empêcher d’avancer. Enfin, presque. Car elle a de l’imagination, Agnès, et dans le sac à trésors et à souvenirs qui ne la quitte pas, elle a aussi la clé de sa liberté entravée.
Dans ce recueil de seize courtes nouvelles, c’est la vie d’Agnès qui se dévoile. Par ses mots, mais aussi par ceux que ses proches posent sur elle, à commencer par ses parents qui ne la comprennent pas, ou si peu.
Car Agnès, c’est un grand vent de liberté, d’espoir, d’envies, de volonté qui nous emporte avec elle ou nous laisse en attente. Agnès veut vivre comme elle l’a décidé. Rien, ni personne ne peut se mettre en travers de son chemin de vie. Pas même Thomas, le père de sa fille.
Loin des rigidités d’un quotidien patriarcal où tout est décidé d’avance, où il faut faire comme ceci, ne pas dépasser la marge de la société bien pensante qui nous guide, Agnès avance, Agnès ose, Agnès se risque. En témoignent ceux qui la côtoient, qui la voit évoluer, qui l’envient peut-être parce que, pour eux, les dés sont jetés et leur tour est passé.
C’est un émouvant portrait de femme libre, indépendante que nous offre ici Frédérique Trigodet de sa plume à la fois légère ou plus forte, toujours sensible et parfois un peu folle. Comme ce vent qui nous décoiffe et nous oblige à créer, imaginer pour marcher à ses côtés ou l’affronter.
Il y a beaucoup de poésie dans ces nouvelles, beaucoup d’ironie, beaucoup d’humour, beaucoup de certitudes qui s’effondrent, mais aussi beaucoup d’espoir, d’envie de vivre, de croquer la vie à pleines dents et surtout une profonde tendresse pour Agnès, cette femme libre qui file à contre-courant, au gré du vent…
Le portait kaléidoscopique et non linéaire d’une femme libre et sans concession. Les points de vue varient, les temporalités et les perspectives changent. S’ébauche au fil des pages la figure d’Agnès, comme à travers un puzzle dont manqueraient quelques pièces. Car le lecteur n’en fait pas le tour et c’est tant mieux. Le mystère demeure, ainsi que le charme du personnage auquel on s’attache. Légèreté et gravité, mélancolie et fantaisie se côtoient ; des sentiments contradictoires qui donnent son sel à la vie et au Vent fou de Frédérique Trigodet.
Une belle réussite !
Joli moment poétique passé ce matin avec ton recueil de nouvelles, Vent fou ! J’en demeure toute décoiffée.
Plaisir de la nouvelle (mon genre préféré, ça n’a pas changé), plaisir de l’écriture truffée discrètement d’humour tendre et d’autodérision, plaisir de te retrouver…
Écoute dans le vent
Écoute mon ami
Écoute la réponse est dans le vent…
Elle se prénomme Agnès, mais elle aurait pu tout aussi bien s’appeler Emma, Frédérique ou autre prénom à votre choix. Car dans ces micro-nouvelles, le lecteur ou la lectrice et inversement, peut se sentir concerné, voire s’investir dans l’un des personnages qui gravitent autour d’Agnès.
Des épisodes de la vie courante, de petits faits de tous les jours, des accrocs, de petites joies ou de grandes peines, décrits avec sensibilité, émotion, désabusement, rage, colère, ressentiment, passion, chaleur, bonne et mauvaise humeur, s’entremêlant selon l’état d’esprit de la ou du narrateur et les incidents y afférents.
La première nouvelle du recueil, celle qui lui donne son titre et que le chroniqueur appelle éponyme, met tout de suite dans l’ambiance. On sent par certains aspects, une histoire vécue ou tout au moins ressentie. Une histoire de vent qui emmêle des cheveux en liberté caressant le visage mais qui se montrent exaspérants et désagréables à la longue. Comme une caresse trop insistante que l’on refuserait.
C’est l’occasion pour découvrir ce que contient un sac à main, un baise-en-ville pour certains, une bauge pour la narratrice. Un inventaire à la Prévert, des objets insignifiants mais qui trouveront leur utilité dans des nouvelles qui composent en partie ce recueil.
Si Agnès occupe une place prépondérante dans ces récits, elle n’est pas seule. Des membres de sa famille ou de ses amies interfèrent parfois afin de laisser le lecteur se forger sa propre opinion. Car l’on sait que l’on n’est pas toujours objectif avec soi-même ou envers les autres. Alors parole leur est donnée, dévoilant quelques zones d’ombres ou rétablissant faits, actes et sentiments.
Agnès est une femme d’aujourd’hui, une personne lambda pourrait-on dire, et pourtant, à travers le portrait qui lui est consacré, à travers les portraits qui s’échelonnent au fil des pages, on se sent proche d’elle. Et parfois même, on pourrait avouer qu’entre elle et nous, une ressemblance, une complicité s’établit.
Laissez-vous emporter par ce Vent fou…
Dans la rubrique Actualités ( https://www.zonaires.com/?page_id=73 )
Vent fou recommandé par Léon et Sylvette Heurtel
Hier soir, j’ai lu « Vent fou » Les nouvelles de Frédérique Trigodet.
On se plaît, nous les lecteurs ou lectrices à retrouver dans son héroïne, Agnès, beaucoup de points communs. C’est certain. Tels que le caractère rebelle, entêté, le côté garçon manqué.
« La marginale » comme on disait de ma petite personne …
Cette nécessité d’indépendance, de liberté et de dire ce que l’on pense. D’être vraie !
Mais aussi les rapports avec les parents, la famille, le partenaire, l’enfant, le médecin, l’amie, les gens, les libraires, le chat Maurice…
J’ai bien aimé aussi la vie du crayon qui fait le lien avec d’autres personnes, le contenu bordélique du sac rempli de souvenirs et de grigris et naturellement le vent fou dans les cheveux qui peut aveugler ou protéger.
C’est le caillou qui me plaît le plus. Ce caillou qui se transforme. Si tu lis ce livre tu comprendras.
Il y a dans Vent fou de Emma Bovary (Frédérique Trigodet) le combat d’une plume contre les routes tracées, les chemins sans cailloux, les préjugés de genre qui indiquent aux petites filles la voie à prendre. On suit le parcours d’Agnès, ses objets fétiches, ses doutes, ses envies et sa façon de les exprimer toute en piques acérées sur la carapace qu’elle s’est constituée au fil des étapes de sa vie. C’est rondement mené par Emma avec quelques prouesses de construction je trouve, comme dans la nouvelle qui met en scène un crayon.
Voilà un “Vent fou” qui fait un bien fou ! Un recueil de nouvelles fait de vies décrites sans chichis avec un élan spontané qui navigue d’un registre de langue à l’autre.
Au fil des pages, nous découvrons Agnès dans le regard de ceux pour qui elle pourrait être le petit caillou qui se glisse dans la chaussure, fait mal, mais que l’on finit par garder comme un porte-bonheur.
C’est vif et vrai, pétillant et tendre, et joliment mené. Et c’est pour les filles et les garçons !
Elle se prénomme Agnès, mais elle aurait pu tout aussi bien s’appeler Emma, Frédérique ou autre prénom à votre choix. Car dans ces micro-nouvelles, le lecteur ou la lectrice et inversement, peut se sentir concerné, voire s’investir dans l’un des personnages qui gravitent autour d’Agnès.
Des épisodes de la vie courante, de petits faits de tous les jours, des accrocs, de petites joies ou de grandes peines, décrits avec sensibilité, émotion, désabusement, rage, colère, ressentiment, passion, chaleur, bonne et mauvaise humeur, s’entremêlant selon l’état d’esprit de la ou du narrateur et les incidents y afférents.
La première nouvelle du recueil, celle qui lui donne son titre et que le chroniqueur appelle éponyme, met tout de suite dans l’ambiance. On sent par certains aspects, une histoire vécue ou tout au moins ressentie. Une histoire de vent qui emmêle des cheveux en liberté caressant le visage mais qui se montrent exaspérants et désagréables à la longue. Comme une caresse trop insistante que l’on refuserait.
C’est l’occasion pour découvrir ce que contient un sac à main, un baise-en-ville pour certains, une bauge pour la narratrice. Un inventaire à la Prévert, des objets insignifiants mais qui trouveront leur utilité dans des nouvelles qui composent en partie ce recueil.
Si Agnès occupe une place prépondérante dans ces récits, elle n’est pas seule. Des membres de sa famille ou de ses amies interfèrent parfois afin de laisser le lecteur se forger sa propre opinion. Car l’on sait que l’on n’est pas toujours objectif avec soi-même ou envers les autres. Alors parole leur est donnée, dévoilant quelques zones d’ombres ou rétablissant faits, actes et sentiments.
Agnès est une femme d’aujourd’hui, une personne lambda pourrait-on dire, et pourtant, à travers le portrait qui lui est consacré, à travers les portraits qui s’échelonnent au fil des pages, on se sent proche d’elle. Et parfois même, on pourrait avouer qu’entre elle et nous, une ressemblance, une complicité s’établit.
Laissez-vous emporter par ce Vent fou…
J’ai bien aimé « Vent fou », vraiment. C’est fluide et limpide, les textes sont parfois très courts – coup de cœur pour « Vent fou » ou « Le caillou » – d’autres sont plus longs, comme « Maurice et les chocolats ». Parfois, ils sonnent comme un coup de fouet, percutent, tandis que d’autres ronronnent à la manière du chat Maurice : une petite litanie, une onde de nostalgie ou un ressac puisque beaucoup sont des histoires de bord de mer. C’est original, tendre, direct, un joli bain iodé mais pas que, j’ai aussi aimé me promener à Firenze ! Tous les personnages gravitent autour d’Agnès, non-conformiste, un peu rebelle… ou tout simplement vivante.
Un vent fou qui décoiffe un peu les idées reçues !
Un vrai sens de la formule, de multiples narrateurs. Un style agile. Agnès, héroïne récurrente de Frédérique Trigodet, est « comme le vent. Changeante et libre ». Chaque nouvelle peut être lue indépendamment. L’ensemble forme un tout plaisant. Chacun porte son sac fourre-tout, empli d’envies de voyages, de souvenirs d’enfance et surtout de moments de liberté volés. Chacun résiste à sa façon à l’enfermement. En suivant le fil d’un livre, en rêvant à la terrasse d’un café ou assis derrière son bureau d’agent d’état civil attendant l’usager. Frédérique Trigodet met en scène un quotidien humain et attachant. Celles et ceux dont on suit pensées et pérégrinations et qui ne sont pas très éloignés de nous. Ils se raccrochent à des « cailloux-galets, boules d’angoisse lissées par la mer », à des boutons rangés ou à des Laguiole porte-bonheur. Ces petits riens auxquels, bon an mal an, on décide d’accorder une importance. Parce qu’ils nous aident à vivre et à rêver.
J’ai vanté ce beau recueil venté. Je persiste et signe. ça décoiffe !
On devine, au fil des nouvelles, en creux, le portrait d’Agnès, qui se débat avec la vie. C’est parfois drôle, parfois mélancolique et parfois grinçant. Agnès a envie de s’enfuir… mais en aura-t-elle le temps durant sa pause cigarette ? Elle a envie de tout plaquer, pour aller où ? Échapper à des parents qui veulent la plier et la faire entrer dans un tiroir ? Alors Agnès lit pour voyager et échapper un peu à ce monde où elle n’est jamais aussi seule que lorsqu’il y a du monde autour d’elle. On ressort, le coeur pincé, de ce joli recueil, et surtout heureux d’avoir désormais, une nouvelle amie dans sa vie, Agnès, qu’on imagine se débattre, quelque part, décoiffée par les bourrasques de ce Vent fou.